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Jean Lassalle et les anti-parcs ciotadens :
une démarche similaire et inquiétante
Voici une véritable enquête sur les agissements du député pyrénéen Jean Lassalle en matière de protection de la nature. L'auteur du texte a dressé un parallèle intéressant entre ce politicien et les anti-parcs ciotadens qui viennent de s'associer à lui.
Les propos de cette enquête n'engagent que leur auteur, nous les avons néanmoins tous vérifiés et tous les faits exposés sont fondés.
Devant la somme d'informations et d'analyses qui peuvent éclairer la situation du projet de Parc National des Calanques à La Ciotat, nous avons choisi de publier cette enquête très documentée sur ce blog, mais sous la forme d'une "tribune" signifiant qu'il s'agit là d'une opinion n'engageant nullement le collectif "La Ciotat Coeur de Parc" (cliquez sur le titre en-haut ou ci-dessous pour lire l'enquête) :
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C'est le sous-titre porteur d'espoir du numéro spécial "PARC NATIONAL DES CALANQUES" vendu en supplément avec le numéro de mai (n°260) du magazine mensuel Terre Sauvage. Ce numéro spécial fait la part belle à La Ciotat, dans le texte, mais aussi, grâce aux extraordinaires photos de notre ami Philippe RICHAUD, photos qui, n'hésitons pas sur le terme car il est juste, illuminent souvent ce blog.
Après un portofolio terrestre et marin riche en couleurs, 6 dossiers abondamment illustrés de photos, cartes, croquis, témoignages, interviews... tentent de brosser un tableau de ce que sera le futur Parc National des Calanques, sans oublier d'en décrire les richesses et les enjeux : HISTOIRE ... la nature adossée à la ville / GENESE... un cadeau de la mer / MILIEUX TERRESTRES... la vie dans un chaudron / MILIEU MARIN... tout l'amour que j'ai pour toi / ENJEUX... trouver les bonnes limites / ACTIVITES... liberté, liberté chérie...
Nous retiendrons entre autre ces quelques paroles du rédacteur en chef du magazine qui ouvre ainsi ce numéro :
"Ici, il faudra à la fois ouvrir et protéger, permettre et réglementer, limiter mais pas trop. Et parler. Expliquer. Transmettre..."
Et celles de Jean-Marie Lafond, directeur du GIP Calanques, comme en écho à la fin de ce superbe travail :
"Il faut être raisonnable, dépasser les intérêts individuels ou corporatistes pour aller vers l'intérêt général. (...) Chacun devra faire un effort."
L'enjeu est tel qu'il en vaut en effet la peine. Chacun peut et doit se hisser à la hauteur.
Ce numéro spécial est actuellement en vente en kiosque. A ne pas rater !
Rédigé à 22:24 dans Actualité, GIP, Patrimoine d'exception, Richesses Marines | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le collectif associatif "La Ciotat Coeur de Parc" se félicite de pouvoir constater que le bon sens l'emporte. Comme le titre la presse, "la hache de guerre" semble enfin "enterrée" entre la municipalité de La Ciotat et le GIP Calanques autour d'un projet capital, intelligent et plus qu'utile pour notre territoire et pour les ciotadens d'aujourd'hui et de demain.
La conférence mairie/GIP du 15 avril semble en effet officialiser les débuts d'une collaboration que nous espérons fructueuse entre ces deux entités. Il serait impensable de passer à côté de l'occasion historique unique qui s'offre à nous : faire entrer un espace naturel terrestre et marin de notre commune en Parc National ! Gardons bien à l'esprit qu'à ce jour, notre pays n'a consenti à délivrer cette appellation prestigieuse (et surtout, les moyens qui l'accompagnent) qu'à seulement 9 autres espaces naturels depuis 1963 !
Téléchargez les détails de la conférence du 15 avril 2010 entre la mairie de La Ciotat et le GIP Calanques : ici
(Ci-dessus : Photo d'archive LCCP - Action devant le conseil municipal du 16/04/2007 soit 3 ans plus tôt jour pour jour : le collectif "La Ciotat coeur de Parc" demandait alors à la municipalité de rejoindre le GIP Calanques pour permettre au site classé ciotaden d'intégrer enfin le projet de Parc National des Calanques.)
Il s'agit maintenant de porter le projet à terme et d'éviter qu'il ne se délite en chemin. "La Ciotat Coeur de Parc" y veillera tout particulièrement !
La réussite de ce projet doit en effet primer car notre ville ( y compris ses contribuables !) a tout à gagner en inscrivant désormais la plus grande partie possible du site déjà dit "classé" (depuis les années 90 selon la loi de 1930) en "coeur de parc" (selon la loi de 2006). Ce sera alors toute la collectivité nationale et plus seulement locale, qui donnera au site les moyens de le maintenir en bon état. Autant dire que ces "moyens" seront considérablement accrus !
Certes, depuis qu'il est passé sous la loi dite "1930", notre site était déjà protégé d'une certaine manière (inconstructible par exemple, ceci depuis 1989 grâce au combat des vraies associations écologiste ciotadennes, départementales et régionales qui ont évité à ce site de connaître le mur de béton et le mitage que l'on constate partout ailleurs sur notre commune).
Mais ceux qui disent que le Parc National n'apportera qu'une protection supplémentaire voire inutile se trompent très lourdement : l'enjeu véritable du passage en "Coeur de Parc" est qu'il permet enfin d'en prendre soin avec des moyens conséquents et durables. Avoir un site classé "loi 1930" est une chose , se donner les moyens de le préserver au mieux, c'est une autre paire de manches !
Et c'est justement le passage en "Coeur de Parc" qui permettra de bénéficier des moyens de l'Etat les plus importants pour un espace naturel, moyens destinés à prendre soin de ces lieux fragiles, en particulier grâce à la mise en place d'une équipe scientifique et, c'est essentiel, à la présence permanente de nombreux agents de terrain aux compétences très approfondies comme c'est le cas dans les autres parc nationaux.
Face au risque incendie, à la surfréquentation du site, aux problèmes de traitement des eaux usés (émissaire du Trou de Janette), mais aussi aux bouleversements qu'apportent déjà le réchauffement climatique et la pression démographique grandissante sur notre côte, les moyens d'un Parc National permettent de rêver enfin du meilleur destin pour un site cher à tous les ciotadens et au-delà. En plus, le classement "Coeur de Parc" inscrira dans les durée les actions décidées. Que pouvait-on rêver de plus quand on connait la variété des dispositifs qui existent dans notre pays ? Le Parc National est le classement le plus intéressant que l'on pouvait espérer, le dispositif le plus riche pour notre territoire !
Collectif associatif "La Ciotat Coeur de Parc".
Rédigé à 20:54 dans Actualité, Calendrier du Parc National, GIP, Quels moyens ? | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Voici une véritable enquête sur les agissements du député pyrénéen Jean Lassalle en matière de protection de la nature. L'auteur du texte a dressé un parallèle intéressant entre ce politicien et les anti-parcs ciotadens qui viennent de s'associer à lui.
Les propos de cette enquête n'engagent que leur auteur, nous les avons néanmoins tous vérifiés et tous les faits exposés sont fondés.
Devant la somme d'informations et d'analyses qui peuvent éclairer la situation du projet de Parc National des Calanques à La Ciotat, nous avons choisi de publier cette enquête très documentée sur ce blog, mais sous la forme d'une "tribune" signifiant qu'il s'agit là d'une opinion n'engageant nullement le collectif "La Ciotat Coeur de Parc" :
ENQUETE
Jean Lassalle et les anti-parcs ciotadens :
une démarche similaire et inquiétante
(cliquez sur les images pour les aggrandir)
Les anti-parcs ciotadens se sont donc réunis Salle Paul Eluard le lundi 19 avril dernier sous la bannière de Béatrice de Crozet et de son surprenant "Comité Ecologique et de Sauvegarde de La Ciotat". Utiliser le terme "écologique" et s'opposer à un projet de Parc National a, en effet, de quoi étonner n'importer quel connaisseur : il fallait oser. Néanmoins, pour qui connait l'importance que ce Parc National pourra jouer pour notre ville, l'intérêt de cette soirée était triple :
Des invités très spéciaux
L'intérêt numéro un a été de pouvoir compter et de constater que les anti-parcs réservent une salle de grande capacité mais n'occuppent qu'environ 200 places lors de cette soirée. Sans oublier de retrancher à ce nombre les invités des communes voisines et de nombreux ciotadens favorables au projet de parc mais néanmoins présents dans la salle comme en ont témoignées les prises de parole lorsque la parole fut donnée au public.
(Photo : 200 personnes maximum à la soirée anti-parc dont plusieurs défenseurs du projet)
L'intérêt n°2 a été de s'apercevoir que lorsque ce sont les associations ciotadennes favorables au parc qui réunissent à plusieurs reprises 300 ou 500 personnes (avec, là aussi quelques opposants au projet mais jamais en nombre), la mairie de La Ciotat ne répond malheureusement pas aux invitations, pas même pour s'excuser. Par contre, ce 19 avril, Noël Collura, l'adjoint à l'environnement en personne, était bien présent. Comment interpréter ce "deux poids deux mesures" ? L'intérêt exceptionnel porté par notre adjoint pour les invités de la soirée ? Son intérêt pour ses organisateurs ? Sûrement.
L'intérêt n°3 tient en effet aux invités de la soirée : venus du département des Pyrénées Atlantiques, M. Casadebaig, maire de Laruns, ville thermale de la vallée d'Ossau, historiquement hostile au Parc National créé il y a 42 ans et surtout, M. Jean Lassalle, député-maire et conseiller général du Haut-Béarn, maire de Lourdios en vallée d'Aspe, opposant à l'ours des Pyrénées et à peu près à tout ce qu'essaye de faire notre pays pour préserver les espèces et les espaces naturels.
Que des élus soient hostiles à la protection de la nature n'a hélas aucun intérêt car c'est somme toute malheureusement banal. Par contre, qu'un Comité dit "écologique" fasse d'eux les stars d'un soir, c'est plus qu'intéressant, c'est préoccupant :
Pour saisir ce qui se joue ici, il est important que les ciotadens sachent avec précision à qui fait référence ce "Comité Ecologique" ciotaden (1) en invitant Jean Lassalle. Cet homme n'est pas n'importe qui. Derrière, son côté "vieux sage", ses audaces politiques récentes (grève de la faim, chant de protestation dans l'hémicycle ) ou sa bonhommie rassurante, se cache un politicien parmi les plus virulents contre la protection de la nature en France. Il ne faut pas se laisser tromper par les apparences : malgré ses facettes attachantes, Jean Lassalle milite activement et avec zèle contre l'écologie et contre la nature depuis des décennies.
Je vais revenir sur ses "faits d'arme" pour justifier ce que j'avances. Mais il y en a tant ! Et puis, il y a bien plus grave pour La Ciotat : Jean Lassalle incarne un vision et une pratique politique passéiste et surtout, marquée par des impasses et des échecs lourds dans sa région comme je vais le démontrer. C'est avant tout en cela que le rapprochement entre les anti-parcs ciotadens et Jean Lassalle pose question pour notre ville : est-il question pour les anti-parcs d'envisager pour la Ciotat un avenir aussi sombre que ce que laisse Jean Lassalle derrière lui sur "son" territoire du Haut-Béarn ?
Car il y a bien un parallèle, et même plusieurs, à faire entre le "Comité Ecologique" de Béatrice de Crozet et les pratiques de Jean Lassalle. Ils agissent à des degrés différents, certes, mais les deux avaient toutes les chances de se croiser un jour. Leur manière d'envisager le monde et d'agir est commune et suit le même trajet en trois temps : un aveuglement face aux enjeux de la situation, des erreurs historiques occasionnées par cet aveuglement et, in fine, l'échec, voire la catastrophe qui, une fois déclarée, est définitive et doit-être supportée par toute la collectivité. Revenons de façon plus détaillée sur ce trajet commun entre Jean Lassalle et les anti-parcs car cela aide à comprendre pourquoi certains font de l'opposition au Parc des Calanques à La Ciotat leur pain béni :
L'aveuglement comme principe : Jean Lassalle fossoyeur de l'ours des Pyrénées
Pour parler de l'aveuglement chez Jean Lassalle, il est important de savoir que son attitude a eu des conséquence dramatiques sur deux sujets importants concernant à la fois des espaces et des espèces naturels : la population des derniers ours des Pyrénées et la qualité de vie des habitants de la vallée d'Aspe qui est (était ?) le fief du député béarnais.
Revenons un moment sur l'histoire pénible de l'ours des Pyrénées : dans sa dimension tragique, elle pourrait par exemple être comparée, dans nos Calanques à celle des derniers aigles de Bonelli (30 couples en France) ou d'autres espèce animales ou végétales que le Parc National aura pour mission prioritaire de suivre pour les préserver durablement. Une espèce est gravement menacée à cause de l'homme, il est important de se porter à son chevet pour tenter de "restaurer" ce qui peut l'être, comme on le fait avec une oeuvre d'art ou un monument historique. C'est un enseignement important de ce début de XXIème siècle. Cela requiert d'ailleurs également des moyens, dans un cas comme dans l'autre.
Mais pour l'ours, sait-on que la France ne s'est réellement "réveillée" pour protéger ses derniers survivants que dans les années 90 lorsqu'il ne restait déjà plus que 10 ours autochtones ? Il a enfin été question à cette époque de créer quelques "réserves", vitales pour assurer la tranquilité de ces animaux emblématiques de la montagne et surtout, de la forêt pyrénéenne. La chasse restait possible sur des dizaines de milliers d'hectares dans les vallées, mais il était demandé à tous, chasseurs compris, de faire l'effort de consentir d'autres milliers d'hectares (6500 en tout) afin de ne pas nuire à l'ours. En effet, à la base du problème, le découpage du territoire du Parc National des Pyrénées, créé en 1967, qui ne protégeait pas l'espèce pour laquelle il avait en grande partie été conçu ! Déjà, certains élus avaient refusé d'y inclure des terres très favorables à l'ours, déjà, les tenants du (soi-disant) local contre le national avaient gagné.
Regardez une carte du Parc des Pyrénées, c'est presque amusant si ce n'était tragique : le Parc serpente de façon très étroite, repoussé comme un malfaisant sur les crêtes frontières et par endroit, sa largeur n'excède pas quelques centaines de mètres ! C'est le fruit du travail de sape des élus d'alors. Le Parc créé, il ne servait plus ou presque plus du tout à l'ours ! Un quart de siècle après sa naissance, il fallait donc enfin, au minimum, des espaces pour l'ours, tout en maintenant la chasse, mais pas partout, sans battues par exemple, dans ce qui fut appelé les "réserves Lalonde" du nom du ministre d'alors.
Mais cette ultime bouée de sauvetage, ce projet de réserves, fut torpillé par les politiques locaux ! Au lieu de faire preuve de pédagogie et de responsabilité, ces derniers ont préféré surfer sur le mécontentement des chasseurs pour souffler sur les braises, gagner un électorat facilement en faisant leur possible pour s'opposer à ces réserves (toute similitude avec la situation ciotadenne ... ).
Document (copie) : la lettre du ministre exhortant les opposants à faire acte de responsabilité. Ici
Ces réserves pour sauver l'ours avaient pourtant été bien pensées. La preuve par l'horreur : les deux dernières ourses, ultime espoir pour la survie du plantigrade, furent abattues ou braconnées illégalement par des chasseurs, chacune à l'emplacement même de deux de ces anciennes réserves alors abandonnées ! En effet, sous la pression des élus, et Jean Lassalle était déjà aux premières lignes, l'Etat avait abandonné la partie et avait fini par faire le pari, pourtant très risqué, du local, rien que du local. Pour calmer le jeu, le revirement était complet et il fallait désormais faire confiance aux seuls dirigeants des vallées, autour d'une maxime fort alléchante : "Le contrat, pas la contrainte !" On dirait un slogan récent contre la Parc des Calanques !
Pas de règlementation, c'était bien de cela qu'il s'agissait déjà. La route est règlementée, la chasse l'est, la mer l'est et tout ce qui nous entoure, mais règlementer pour protéger la nature, c'est impensable pour certains, encore au XXIème siècle. Et bien voici comment cette maxime fut tournée au ridicule par ceux-là même qui l'avaient imposée à l'Etat : en 1994, Michel Barnier, alors ministre de l'environnement, décida de confier entièrement les manettes de la protection de l'ours à ... Jean Lassalle en personne ! Ce dernier s'en réjouit de la manière suivante quelques années plus tard, auprès d'une assemblée de chasseurs :
"On se sert d'abord, on discute ensuite !" (Jean Lassalle)
(dénoncé par le journal de la vallée "Aspyrène" n°15 de 1998 citant une lettre au président de l'ADEM publiée dans "La gazette de la chasse"). Ainsi fut créée dans l'allégresse (pas celle des amis de l'ours...), l'IPHB, "Institution Patrimoniale du Haut-Béarn" dont Jean Lassalle fut le président et l'est toujours à ce jour tout en s'opposant encore à l'ours !
De l'aveuglement à l'erreur : le refus comme idéologie
(Photo : L'émotion de la découverte d'un empreinte en Haut-Béarn, trace de l'un des deux derniers mâles originels errant encore en 2010 en quête de femelles toujours refusées par l'IPHB ... un trésor vivant en perdition.)
Il restait alors 6 à 8 ours sur le territoire que l'Etat confiait à Jean Lassalle. Pas n'importe quels ours: les derniers de notre pays, les ours "originels" présents dans les Pyrénées depuis des milliers d'années. C'est un véritable trésor biologique que l'Etat livrait à cette nouvelle Institution locale présentée comme une révolution locale et pourtant pensée par un universitaire parisien.
Cette IPHB était bel et bien senséé représenter la gestion réussie par le local, d'un précieux patrimoine national confié dans le cadre d'un simple accord de confiance retrouvée. Aucune loi, aucun règlement ne liait en droit l'Etat et l'IPHB. Là fut le drame.
Car jamais Jean Lassalle ne conduisit l'IPHB de sorte qu'elle se montre à la hauteur d'enjeux qu'il ne voyait pas ou refusait de voir, trop heureux de manier les millions d'euros à sa guise et sans contrepartie. Ce qui suivit ne fut hélas qu'une succession de tartufferies sans nom : par exemple, il fut question de compter et recompter les ours un à un ! Quand Canelle, le dernière femelle, fut abattue, soit 10 ans après la création de l'IPHB, cette usine à gaz comptait encore pour savoir si c'était bien une ou seulement deux femelles qu'il restait dans les Pyrénées béarnaises, chose que même les écoliers des villages savaient depuis des années car cette population d'ours était parmi les plus étudiées du monde ! C'est que l'IPHB, avec beaucoup d'irresponsabilité et une inconscience incroyable, souhaitait attendre la dernière limite pour accepter de renforcer cette population par un apport extérieur. Quitte à courrir le risque évident de nouvelles disparitions d'ours entre temps. Et ce fut bien entendu le cas.
De nombreux livres, pour ceux que cela intéresse on narré cette sinistre farce des années "IPHB". ("Vivre avec l'ours", de Farid Benhamou, "L'ours des Pyrénées : les 4 vérités", ouvrage collectif, "Plaidoyer pour Canelle" de Gérard Caussimont ou encore "La cause de l'ours" de Claude Dendaletche qui, lui, retrace la période précédent immédiatement l'IPHB et où Jean Lassalle joue évidemment un rôle déjà important). De nombreux articles en parlent (rassemblés sur le site internet satyrique mais bourré d'information www.iphb.org ou à La Buvette des Alpages ) et, cerise sur le gâteau : même la prestigieuse école des mines publie dans ses annales en 2001 une étude édifiante prouvant à quel point cette IPHB présidée par Jean Lassalle n'a été en réalité qu'une "pompe à fric", une manière de confisquer à ceux qui étaient capables de sauver l'ours des Pyrénées, la possibilité de le faire pour, à la place, jouer la temporisation, ne rien faire de probant pour l'ours, refuser tout lâcher et accepter (voire promouvoir !) un à un tous les aménagement qui lui étaient préjudiciables et qui ont précipité sa fin (ouverture de pistes forestières et pastorales en zone à ours, exploitation forestière ...).
L'épisode des pistes ouvertes à Lescun, dans le prestigieux massif des aiguilles d'Ansabère, reste dans toutes les mémoires : les pyrénéens se sont mobilisés contre ce projet réalisé au coeur des dernières zones à ours. Pour l'IPHB de Jean Lassalle, "Une réintroduction d'ours est à ce prix" s'insurge un valléen dans le numéro du journal "Aspyrène" cité ci-dessus. Peine perdue : ce ne fut même pas le cas ! Dans un ouvrage récent, "Le pays des forêts sans ours", Stéphane Carbonnaux revient sur ce douloureux épisode de pistes soi-disant destinées uniquement à des mini-tracteurs (en réalité, un large 4X4 pouvait facilement y circuler !) :
"J'ai interrogé à l'automne 2009 une bergère qui a passé un été là-haut et je me suis vu répondre, sans être trop étonné :
- le mini-tracteur ? On ne l'utilise pas ! C'est bien trop dangereux sur la mini-piste !".
Ainsi, avec l'argent de l'ours, ces pistes ont été réalisées, contre l'ours in fine puisqu'elles fragmentent son biotope et provoquent des ouvertures que n'mporte qui peut emprunter en toute illégalité (quads, 4X4 ...) sans oublier l'impact terrible sur un paysage mythique.
Mais est-ce étonnant quand on sait qui dirige l'IPHB ? On sait que Jean Lassalle en est le fier président, mais son directeur ? C'est un proche de Lassalle, membre d'une organisation agricole (n'ayant aucun lien avec le milieu de la préservation de la nature ni même de l'environnement), Didier Hervé, ancien responsable du centre ovin d’Ordiarp. Il n’y fut ni plus ni moins que l’auteur du plan de desserte de la montagne par voies carrossables, dont la mise en œuvre a pu continuer, et peut-être même, encore plus facilement au sein de l'IPHB car désormais sous couvert d'une soi-disant protection de l'ours et avec l'argent de ce dernier.
L'IPHB de Jean Lassalle sert donc aujourd'hui de cas d'étude aux étudiants de l'une des écoles les plus prestigieuse de notre pays pour qu'ils comprennent ce qu'il ne faut pas faire quand on veut réellement préserver une espèce et un espace naturel ! On ne saura jamais assez combien l'expérience cuisante de l'IPHB est un modèle du genre ! Lien : (Laurent Mermet, Engref, 2001, L’Institution Patrimoniale du Haut Béarn - Gestion intégrée de l'environnement, ou réaction anti-environnementale ? Comment, sous couvert de réforme et d’innovation affichée, contrôler les partisans d’une gestion plus écologique de l’ours et préserver le statu quo. Et les intérêts économiques en jeu.)
A une moindre échelle, tout parallèle avec certains agissements associatifs ciotadens n'est pas fortuit : se nommer "Comité Ecologique et de Sauvegarde de La Ciotat" tout en incarnant le front du refus de la protection du site par un Parc National, ne peut que semer le trouble.
Dans son étude, Mermet parle de "développement au niveau mondial de nouvelles formes de réaction anti-environnementale." Et il cite le chercheur anglais Andrew Rowell qui, dit-il "décrit les méthodes utilisées par les acteurs qui combattent la protection de l’environnement. On en retrouve les traits essentiels dans la situation Haut-Béarnaise."
Pour Rowell, il existe un "schéma type de la rhétorique anti-environnementale des années 90", les années où sévit l'IPHB de Jean Lassalle. Le chercheur Laurent Mermet détaille ce discours, articulé autour de quatre volets:
Le schéma type de la rhétorique anti-environnementale :
(d'après Andrew Rowell)
1. Il commence par installer les populations locales dans la position de victimes et les protecteurs de l’environnement en position de persécuteurs, faisant porter à ces derniers toute la responsabilité des problèmes sociaux et économiques rencontrés par les populations rurales. Puis il s'attache à récuser les constats scientifiques et à déconsidérer les experts.
2. Ensuite, il propose un concept «nouveau» de gestion des ressources. Aux Etats-Unis, par exemple, le «partage» (share), qui consiste à partager les espaces protégés avec les acteurs qui veulent les exploiter économiquement, ou l’utilisation rationnelle (wise use), qui revient à ne pas laisser des ressources économiques se perdre pour des motifs de protection de l'environnement.
3. Ces concepts sont affichés comme «éclairés» dans la mesure où ils reposent sur un principe auquel il est difficile de s’opposer, et «équilibrés» en ce sens qu’ils considèrent la poursuite de la dégradation de l’écosystème à un rythme raisonnable comme le bon compromis entre ceux qui veulent stabiliser la situation de conservation et ceux qui veulent continuer à exploiter ou transformer les écosystèmes concernés.
4. Sur cette base, enfin, les partisans d’une politique claire de conservation, qui rende compte de ses résultats, sont présentés comme des extrémistes auxquels on attribue souvent des visées cachées, marxistes ou mondialistes, par exemple.
Jean Lassalle a eu tout loisirs de dérouler un à un les points 1 à 4 ci-dessus contre les défenseurs de la montagne et de l'ours. A La Ciotat, avec 15 ans de retard (ce schéma décrit la situation des années 90), les anti-parcs restent pour le moment bloqués au point n°1 car heureusement, l'échelle n'est pas la même. En effet, Jean Lassalle a été un champion en matière de moyens mobilisés :
De 1994 à 2006, il a obtenu pour l'IPHB plus de 12 millions d'euros, 12 !, qui étaient sensés servir à préserver les derniers ours de notre pays. Y compris en renforçant la population par des lâchers d'animaux provenant de l'extérieur puisqu'en 1994 il ne restait que deux femelles.
Au contraire, en 1995, un an après le mise en place de cette IPHB, l'avant dernière ourse est braconnée. Jean Lassalle se rendra au procès en personne pour ... soutenir le braconnier ! Il soutiendra aussi 9 ans plus tard le chasseur qui a abattu l'ourse Canelle, chasseur défendu par... M. Casadebaig, frère du maire de Laruns invité à La Ciotat. Le monde est petit.
En quoi Jeans Lassalle porte-il une responsabilité écrasante dans la disparition des derniers ours pyrénénens ? Pour sauver l'ours des Pyrénées, seule l'IPHB pouvait, devait, organiser les lâchers de femelles qui, dans n'importe quel autre pays auraient au moins permis de sauver l'espèce de l'extinction définitive. Non seulement il refusa toujours tout lâcher, tout en feignant d'y être favorable, mais en plus, lorsqu'en 1996, déçu de l'attitude de l'IPHB, l'Etat décida de lâcher des ours dans un autre secteur des Pyrénées, Jean Lassalle s'y opposa fortement !
De même, 10 ans plus tard, lorsqu'en 2006 l'Etat mit en place un second programme plus ambitieux de lâchers, Jean Lassalle fut l'un des principaux opposants, il fit tout ce qu'il put pour vérouiller toute possibilité de voir ne serait-ce qu'une femelle relâchée dans les vallées du Haut-Béarn, même pour compenser la perte de Canelle, la dernière femelle, préférant laisser 4 mâles sans aucune possibilité de perpértuer l'espèce ! Résultat ? En 2010, il ne reste qu'un ours mâle originel qui erre lamentablement, sans femelle depuis 6 ans grâce à l'inaction de l'IPHB voire à son action contre l'ours et son habitat. En cette année de la biodiversité, c'est encore plus insupportable : cet animal emportera à jamais avec lui les gènes des ours pyrénéens originels (la biodiversité concerne la diversité des écosystèmes, la diversité des différentes espèces entre elles et la diversité au sein d'une même espèce, c'est à dire la variabilité de ses gènes).
Le bilan de Jean Lassalle en matière d'ours est bel et bien catastrophique et sa responsabilité est énorme dans un tel fiasco : avec 12 millions d'euros, il a copieusement servi son électorat d'éleveurs et de chasseurs en leur finançant des cabanes pastorales de haute qualité (de vraies petites villas d'altitude pour certaines !) et des lâchers de gibier. Par contre, moins de 10% a servi à l'ours, par exemple, pour d'anecdotiques plantations d'arbres fruitiers. Moins de 10%, c'est moins que les seuls frais de fonctionnement de l'IPHB ! Or, cet argent n'était là que grâce à l'ours : sur le dos de l'ours, Jean Lassalle a entretenu une clientèle électorale et une usine à gaz, sorte de syndicat mixte déguisé en super-innovation, tout en tournant définitivement la page de l'ours !
Il était normal de financer des actions pour les éleveurs et les chasseurs mais cela devait se faire à condition d'accepter l'ours et de sauver la dernière population d'ours originels en acceptant des lâchers. C'est cela que contenait la Charte de l'IPHB. C'était cela "Le contrat pas la contrainte !" Il n'en fut rien. Voilà donc comment fut tourné en dérision cette désormais sinistre maxime et comment le local a brillament protégé la nature passée au dernier plan après les arrangements électoralistes "de terrain" !
Aucun élément de droit ne liant l'Etat et l'IPHB, très tard, bien trop tard, l'Etat ne put rien faire d'autre que retirer enfin sa subvention à ll'IPHB en 2006 tandis que Jean Lassalle ne cessait alors de fanfaronner et d'orchestrer l'opposition aux 5 lâchers d'ours qui eurent lieu cette année là... mais en dehors de sa zone d'action, donc loin des 4 mâles originels toujours abandonnés à leur sort.
A méditer ... pour l'ours et pour tout le reste ! Les anti-parcs ne nous servent-ils pas à peu près le même couplet en ce moment en matière de non-règlementation ? Pour refuser toute règlementation, dès 1994 Jean Lassalle se faisait le chantre du "contrat d'honneur" pour l'IPHB... on a vu ce qu'il en a été : c'est plutôt de "déshonneur" qu'il s'est agit car l'addition est lourde : l'ours des Pyrénées a disparu à jamais. Définitivement, la perte est inestimable et irréparable.
Après l'accumulation d'erreurs, l'échec pour tous !
A La Ciotat, le 19 avril, une personne a accusé publiquement Jean Lassalle d'être le fossoyeur de l'ours et cette personne a précisé à juste titre la triste histoire de l'ours que je viens de brièvement résumer ci-dessus. A cette accusation, Jean Lassalle a essayé la pirouette, en bon politicien qu'il est, même s'il se défendait de tout comportement politicien en ouverture de soirée.
Ainsi, le député pyrénéen osa expliquer que c'est la ministre de l'époque, Dominique Voynet, qui avait refusé tout lâcher d'ours. Ce qu'a oublié de préciser Jean Lassalle au public, c'est qu'en tant que président de l'IPHB, il avait veillé là encore à vérouiller tout lâcher par un double ultimatum qui prouve bien combien il méprisait ces ours : pour lâcher une ou deux femelles slovène, il imposait en préalable de capturer (!) un ou deux des 6 à 8 derniers ours pyrénéens originels (avec les risques insensés que cela faisait courir à des animaux rares et au bord de l'extinction) et il exigeait ni plus ni moins que l'Etat accepte de sortir tout le Haut-Béarn de deux directives européenne (Habitat et Oiseaux) afin d'y supprimer le réseau Natura 2000 ! Deux choses qu'aucun ministre de l'écologie ne pouvait accepter.
Document : la lettre de la ministre à l'IPHB. Cliquez : P.1 P.2 P.3
Dominique Voynet fut donc obligée de refuser l'ultimatum, mais pas les lâchers, ce que Lassalle n'hésite pas à présenter publiquement à La Ciotat comme une refus de lâcher ministériel ! Il se dédouanne de son écrasante responsabilité en mentant par ommission. Concernant Natura 2000, Lassalle est pourtant allé très loin dans le dévoiement de l'IPHB transformée en officine anti-nature : l'association "Action Nature" a diffusé un courrier avec en-tête de l'IPHB montrant qu'il utilisait cette structure et son personnel, pourtant confiée par l'Etat, pour structurer un réseau d'élus contre... Natura 2000 (courrier de l'IPHB au maire de Val d'Isère pour s'opposer à Natura 2000). Aucun rapport avec l'IPHB et ses missions, encore moins avec l'ours... mais avec l'argent de l'ours !
(Photo : aveugles à la fragilité du site, les anti-parcs s'opposent violemment à la règlementation qu'entraînerait le parc. Ici, en bordure de la route des Crêtes à La Ciotat, on distingue nettement que des dalles rocheuses entières ont été arrachées, probablement pour décorer la rocaille d'un jardin privé. Règlementer et rendre la règlementation effective grâce au personnel de terrain et aux moyens du parc aurait pu empêcher ce genre de mutilation du site. Oui, ce site est fragile, bien plus que certains ne l'imaginent !)
Désolé de vous avoir transporté si loin de La Ciotat : même si le territoire pyrénéen de l'ours est magnifique, le trajet que je vous impose est décourageant, je sais bien ! Tout ceci n'est que sinistre affaire politique, comme on en voit régulièrement et pas seulement en matière de protection de la nature. C'est hélas banal.
Par contre, ce qu'il faut retenir, c'est cet aveuglement : l'Etat a confié à Jean Lassalle un trésor biologique, patrimoine national, européen et même universel de l'humanité. Non seulement il s'agissait des 6 à 8 derniers représentants d'une espèce originelle sur notre territoire national, mais en plus, des scientifiques se sont aperçus que ces derniers ours des Pyrénées portaient dans leur patrimoine génétique les gènes les plus anciens de tous les ours existants sur notre planète toute espèce confondue ! Voilà ce qui a disparu.
Aveuglement aussi du caractère extrêmement fragile de ce que la Nation confiait à Jean Lassalle : les ours nécessitaient la plus extrême prudence, ils eurent droit à tout le contraire.
Comme l'ours, nos Calanques sont rares et fragiles !
Par aveuglement politique (politicien) et idéologique Jean Lassalla a traité ces précieux ours comme du vulgaire bétail, il les a laissé vivoter puis mourir en silence en refusant obstinément, activement (et toujours en 2010 !) tout renforcement de cette population. Face à l'urgence d'agir, il a choisi l'attentisme. Le même attentisme porteur d'échec qui constitue le seul projet des anti-parcs pour le site ciotaden.
De l'aveuglement à l'erreur puis à l'échec : jusqu'où les antiparcs emboîteront-ils le pas de Jean Lassalle ?
(Photo : le site classé un jour de printemps ordinaire : des dizaines de visiteurs, rien ni personne pour les informer sur la fragilité du site, sur sa vulnérabilité à l'incendie, sur la présence d'espèces rares et fragiles... Le Parc National permetrait enfin d'obtenir tout cela, sans rien coûter aux communes !)
Cet aveuglement face aux enjeux concernant une espèce qui disparaît définitivement est le même que celui des anti-parcs quand ils disent que le site ciotaden est suffisament protégé ou que les anciens l'ont entretenu sans règlementation et qu'il faut laisser faire de cette manière : ils ne voient pas que le monde a changé et continue de changer. Le déferlement de visiteurs sur le site classé ciotaden est croissant, personne n'est là pour orienter le public, le conseiller, le dissuader fermement d'installer un barbecue un jours de grand vent ou leur expliquer que telle espèce est rare et menacée et qu'il faudrait éviter de la cueillir ou de la piétiner. Ils ne voient pas que nous vivons un bouleversement climatique grave et qu'une équipe (celle des scientifiques et agents de terrain du parc) pour assister au mieux les espèces présentes sur le site face à cette montée des périls ne sera pas du luxe, il sont aveugles aussi aux données démographiques qui montrent que de plus en plus de monde s'installe sur notre côte et s'apprête à le faire.
(Photo : sentiers dégradés par l'érosion sur le site ciotaden. C'est pourtant un problème facile à résoudre, en laissant évidemment le sentier ouvert au public : quelques moyens techniques financiers et humains permanents car inscrits dans la pérennité permettent d'éviter que la dégradation ne devienne irréparable. C'est l'objet même d'un Parc National !)
Comme Jean Lassalle avec l'ours, leur ancrage dans une seule dimension, un passé idéalisé, les empêche de voire combien le site classé est riche, rare et précieux mais aussi qu'il évolue, qu'il est menacé et qu'il appelle nécessairement à des moyens plus importants et mieux coordonnés que naguère, tout simplement pour le transmettre à nos enfants avec toutes ses richesses. L'occasion inespérée des moyens d'un Parc National se présente ... il faudrait la laisser passer en croisant les bras parceque certains sont dans l'aveuglement ou encore refusent d'évoluer ? Et nous devrions tous en payer l'addition et en subir les conséquences ?
Oui, les opposants au Parc, en particuliers lorsqu'ils jouent sur les mots en disant "sauvegarder" sans vouloir la protection du parc, ressemblent étonnemment à ce qu'est Jean Lassale admirablement dépeint en ces termes par le journaliste Laurent Caudine, fin 2008, dans "Le Journal du Pays Basque" :
"En vérité, ce que raconte Lassalle, c'est la fracture de l'homme et de la nature. Jean Lassalle est le symbole de cette fracture, comme l'ours est le symbole de la nature sauvage encore libre. Jean Lassalle fait partie de ces derniers hommes, en Europe, qui vivaient encore dans et avec la nature tout en cherchant en même temps à s'y émanciper et à la combattre. Alors que partout ailleurs, on l'a liquidée, exploitée et détruite, en haut de la vallée d'Aspe, on vivait encore dans et avec une nature sauvage, en compagnie d'un des derniers grands et beaux mammifères d'Europe.
Jean Lassalle est dans cet élan, au bout de cette course de destruction de ces hommes qui depuis 2000 ans croient qu'il faut combattre la nature pour tirer son épingle du jeu. Il est perché là-haut, tout en haut, comme sur une vague, fier et péremptoire, au bout de cet élan qui nous condamne tous à crever la bouche ouverte. Mais la vague est un tsunami et Jean Lassalle le dernier porte-parole d'un monde qui court vers l'autodestruction."
Voilà quel "combattant" aveugle et bien particulier sert de modèle à notre "Comité Ecologique" ciotaden qui s'associe à lui pour s'opposer au Parc des Calanques.
Il est évident que Jean Lassalle essaye de surfer sur la toute nouvelle réaction anti-nature et anti-environnementale en tentant d'y occuper une place de leader national comme en témoigne ses récents déplacements en France où il diabolise les Parcs Nationaux sur son chemin. Passons sur la caractère puéril de cette nouvelle croisade contre le nouveau péril qui menacerait la galaxie voir l'univers : les ... parcs nationaux ! Si l'Etat ne se tire pas une seconde balle dans le pied en leur octroyant 12 millions d'euros de subvention, il n' y a guère à craindre de cette association, somme toute, très axée sur la carrière du député pyrénéen. Va-t-il encore réussir mobiliser des moyens à cet effet ?
Car pour l'ours ... ou plutôt, pour Jean Lassalle et son IPHB, nous avons tous payé pour un fiasco ! De même, nous avons tous à déplorer la fin d'une espèce particulièrement attachante et emblématiques des Pyrénées. Ces montagnes, comme le dit si bien le berger Joseph Paroix, ne seront plus jamais les mêmes sans l'ours :
«Si l’ours meurt, il y aura, je crois, comme une grande obscurité et un froid silence dans nos vallées. Les nuits seront plus tristes, les rêves plus sombres, l’avenir plus obscur.»
Cet avenir obscur, Jean Lassalle est parvenu à nous l'imposer à tous. Les Pyrénées comptent désormais une vingtaine d'ours au maximum grâce lâchers d'animaux d'origine slovène, à l'Est du territoire tenu par Jean Lassalle, dans les Pyrénées centrales en 1996-97 (3 individus) et en 2006 (5 individus). Mais des 6-8 ours pyrénéens originels sous responsabilité de l'IPHB depuis 1994, il ne reste qu'un mâle en 2010 ! (dénommé "Aspe-Ouest). Le "métis" de Canelle, dit "Mohican" n'existe que grâce aux lâchers complètement indépendants de l'IPHB puisque son père est l'ours "Néré" d'origine slovène. Cet animal pourtant providentiel fut accueilli de cette manière stupéfiante par l'IPHB qui, au lieu de s'en réjouir déclare après de jolies pirouettes sémantiques :
"Nous demandons donc le retrait de Néré." (Didier Hervé, directeur de l'IPHB dans Pyrénées magazine n° 84 de décembre 2002 dans l'article : "Le Béarn ne veut que des ours français.").
Vous avez bien lu : non seulement l'IPHB utilise l'argent de l'ours pour détruire son habitat, non seulement il s'oppose à tout lâcher de femelles sur son territoire, non seulement il s'oppose à d'autres lâchers d'ours dans les Pyrénées Centrales mais en plus, lorsque l'un de ces ours vient enfin laisser espérer que le brassage génétique va avoir lieu puisqu'il est parvenu à rejoindre les ours pyrénéens malades de consanguinité, l'IPHB demande que l'on capture cet ours pour le retirer du Haut-Béarn !
Ainsi, et à juste titre, une plainte a même dû être déposée en septembre 2009 contre la France auprès de l'Union Européenne pour son absence de mesures efficaces de protection de l'ours des Pyrénées : un pays entier obligé de payer une seconde fois la politique de Jean Lassalle. C'est insupportable !
A La Ciotat, qui va payer l'aveuglement des anti parcs qui ne voient pas les enjeux du site et sa fragilité, qui restent dans l'erreur de croire que le site est suffisament préservé aujourd'hui et qui nous entraînent aussi vers l'échec collectif ? Que doit-on attendre en restant inactifs comme ils le proposent ?
Le prochain incendie catastrophique ? La poursuite de la dégradation de nos calanques ciotadennes sur terre et sur mer ? L'éternelle course aux moyens toujours insuffisants pour faire face à toutes les attaques que subit ces espace ?
La présence d'un Parc National à Marseille avec ses moyens et RIEN pour le site ciotaden ? "E ieù ? Li a ren per ieù ?" (Dire avec une toute petite voix : "Et moi, il n'y a rien pour moi ?") comme le dit la comptine provençale de notre enfance ! La Ciotat serait forcée une fois de plus à parler avec une toute petite voix ? Qui va oser endosser l'échec de l'entrée de La Ciotat dans le Parc National si une telle catastrophe se produisait ? Jusqu'à quelles extrêmités les antiparcs ciotadens emboîteront-ils le pas de Lassalle ?
(Photo : Départ de feu sur le site classé. Indiscutablement, les moyens d'un Parc National sont les plus importants parmi les moyens existants pour prévenir l'incendie sur un site tel que celui du massif des Crêtes, de Cassis à l'Ile Verte. Au Parc National de Port-Cros, le dispositif anti-incendie, basé en partie sur la présence d'agents de terrain, est d'une redoutable efficacité car aucun départ de feu n'est à constater depuis des décennies. Les anti-parcs trouvent-ils que La Ciotat ne le mérite pas ? Pourquoi ?)
Jean Lassalle ... la face sombre :
Au risque de me montrer insistant, je voudrai terminer ce portrait de ce Jean Lassalle car ce politicien est quand même un incroyable cas d'école ! En effet, la marche en trois temps que je viens de détailler, "aveuglement" qui pousse à l'accumulation d' "erreurs" puis à l'"echec" personnel et collectif, on la retrouve dans son obstination à transformer la sublime vallée d'Aspe en couloir à camion. Pas de pitié pour les poumons et les oreilles des habitants !
Ceci a été rappelé le 19 avril par le public ciotaden car les (vrais!) écologistes de notre ville ont même manifesté dans la vallée d'Aspe dans les années 90 et ils s'en souviennent : il existait une voie ferrée, désaffectée depuis 1970, qui traversait toute cette vallée. Le seul projet que Jean Lassalle a été capable de soutenir de toute ses forces, aux côtés de François Bayrou (alors UDF et désormais Modem) ou de l'ancien maire de Pau (P.S), André Labarrère, a été d'ouvrir massivement les vannes aux camions en réalisant un tunnel permettant à priori de rejoindre l'Espagne plus facilement !
(Photo : manifestation pour le tunnel routier, Jean Lassalle dépasse sur la banderolle, à sa droite, son ami de toujours, François Bayrou.)
Le tunnel du Somport a donc été construit avec une grande partie de la route qui y accède et les camions affluent désormais. Des travaux pharaoniques ont détruit le paysage et les habitants ont gagné 10 minutes (!) par rapport à l'ancienne route du col, mais ils en perdent 45 à attendre la constitution des "convois" lorsque un transport de produit toxique traverse la vallée !
Une grande partie de la vallée, très étroite, a été saccagée
Certains camions transportent des matières hautement toxiques. Il y a deux ans, un camion plein de lessive de potasse s'est déversé dans le gave d'Aspe, un torrent classé où le Saumon atlantique remonte depuis le Groënland pour frayer en aval de la vallée ! Là encore, aveuglement face aux précieuses richesses d'un territoire d'exception qui pouvait d'une part être mieux préservé et d'autre part, devenir un atout et non pas un obstacle.
A La Ciotat le 19 avril, la seule réponse de Jean Lassalle à propos de ce nouvel aveuglement ces nouvelles erreurs et ce terrible échec que tous les habitants de la vallée payent très cher, a été de répondre benoîtement que le train était ... "tombé à l'eau" ! (sic!) Et alors quoi ? N'y a-t-il pas des projets très sérieux de réouverture de la voie ferrée ? Evidemment, cela depuis toujours et particulièrement ces derniers mois... et Jean Lassalle ne peut l'ignorer!
Les aspois, excédés, ont quand même fini par faire payer ses erreurs à Jean Lassalle : son score électoral aux dernières élections était régionalement élevé mais localement, dans de nombreux villages de la vallée, il a été beaucoup plus faible que d'habitude. Sur place, c'est même un réel échec personnel pour le candidat.
Le parallèle "routier" avec La Ciotat
Cette Rocade routière a été combattue avec succès dans les années 90 par les "vrais" associations écologistes de notre ville et par les habitants, tout comme le projet de golf immobilier de 40 hectares sur la forêt des Plaines Baronnes ou celui de Port de plaisance de plus de 30 hectares sur le site vierge d'Arène-Cros. Béatrice de Crozet qui combat contre le parc n'était pas de ces combats menés aux côtés des pêcheurs et des chasseurs ciotadens, peut-être aurait-elle trouvé à dire que là encore, ces sites subissaient "trop de protections" comme elle le dit de notre département ! !
Pour terminer avec cette triste affaire du Somport, il ne faudrait pas non plus que Lassalle, à fricotter avec les anti-parcs, répande ses méthodes à La Ciotat car même la paix sociale risquerait de s'en trouver bouleversée : c'est plus que le zèle qui a caractérisé Jean Lassalle dans son obsession pro-route et pro-camion. Il n' pas hésité pour cela à cracher violemment sur les écologistes qui tentaient de défendre la vallée. Laissons la parole à Jean Luc Palacio, habitant de la vallée d'Aspe et auteur du livre "Le tunnel de l'absurde" (c'est moi même qui ai ajouté les photos légendées) :
"Jean Lassalle, le régional de l’étape :
[…] Ce que je lui reproche particulièrement? Jean Lassalle a vendu la vallée d’Aspe. Nous étions au début de l’année 1994, et plusieurs annonces sonnantes et trébuchantes venaient de tomber [l’auteur cite entre autre les 500 à 600 millions de francs du 1% paysage, les 12 premiers millions pour l’IPHB etc …]. Le pétrole de la vallée d’Aspe, c’était du goudron ! Et beaucoup ont cru, en ce début d’année 1994, en toucher les royalties. […]
Le député-maire béarnais e a une autre corde à son arc : Jean Lassalle est un excellent chef de commando. Mais attention, lui, c’est au moins un Général : Il reste au chaud quand ses hommes vont se coltiner le sale boulot.
(Photo : l'ancienne gare de Cette-Eygun-Lescun, gîte des écologistes opposés aux travaux routiers, on aperçoit à peine à gauche une annexe d'hébergement : le wagon )
Des conseillers communaux à la chasse à l'écolo :
Pendant des années, Jean Lassalle et d’autres (dont André Fabre, ancien maire de Laruns en vallée d’Ossau) ont lancé l’anathème contre les écologistes, et plus particulièrement contre Eric Pétetin.
Dans la nuit de la Toussaint 1993, c’est un véritable commando qui ira mettre le feu au wagon qui sert de gîte à la Goutte d’Eau, association présidée par Eric Pétetin et basée à l’ancienne gare de Cette-Eygun-Lescun.
(Photo : le wagon incendié de nuit par un commando pro-tunnel, par ceux que Lassalle nomme "des hommes d'honneur !")
Ils étaient trop nombreux, vingt trois exactement, pour qu’on ne finisse pas par savoir qui avait fait le coup. Arrêtés, incarcérés en préventive pour l’un d’entre eux, ils étaient élus locaux (la moitié du conseil municipal de Laruns), artisans, etc …
Inutile de vous dire que cela a créé un sacré choc en Vallée d’Aspe, et même en Béarn. Eric ne s’était pas fait que des amis en s’opposant au projet Pau-Somport. […] Mais personne en vallée d’Aspe ne pouvait légitimer l’usage d’une telle violence contre lui... sauf Jean Lassalle ! Il faut dire qu’il avait chauffé les esprits (fragiles ?) à blanc. Casser de l’écologiste comme il l’a fait, pendant des mois, à longueur de colonnes, d’articles de presse, de conférences, d’entretiens, de réunions , cela revenait à mettre le briquet dans la main de l’incendiaire. Ni plus, ni moins.
Il n’est certes pas coupable aux yeux de la loi mais il est responsable de cet acte de vandalisme, moralement. Les lampistes ont payé cher leur geste, pénalement et socialement. Ce n’est que justice. Mais celui qui les a manipulé n’a pas encore été jugé. […]
Pourquoi Jean Lassalle fait-il tout cela ? A vrai dire, peu m’importe. Ce que je retiens, c’est qu’il le fait, et qu’il n’a pas hésité à sacrifier sa vallée et ses propres amis pour cela. C’est bien suffisant pour ne pas apprécier sa politique. Il a montré, tout au long de ces années, que la vie en vallée d’Aspe n’était pas sa préoccupation majeure, quoi qu’il en dise. il n’était pas le seul, loin s’en faut, mais comme élu de la vallée d’Aspe, quelle écrasante responsabilité vis à vis de ses administrés ! »
Savez-vous ce que déclara Jean Lassalle devant le Palais de justice de Pau lors du procès des membres de ce commando qui mit quand même le feu, de nuit, à un lieu sensé héberger du public ? Il déclara à la presse :
« Ce sont tous des hommes d’honneur » !
Non, là non plus, il n'est pas souhaitable d'aller jusque là à La Ciotat ! Déjà, on a pu remarquer que lorsqu'un opposant au long monologue de Lassalle a osé le mettre devant ses contradictions au sujet de ses fiascos de l'ours et du tunnel, Certains opposants, dont un membre de l'organisation venu s'asoir immédiatement à ses côtés, lui ont hurlé ou même susuré, avec plus ou moins de délicatesse, de se taire. ce qu'il a été forcé de faire. Jamais les associations ciotadennes favorables au parc n'ont empêché les antiparcs de s'exprimer librement dans leurs réunions publiques. L'inverse n'est hélas plus totalement vrai depuis la venue de Jean Lassalle.
Ce qu'ils nous proposent : tourner le dos à notre territoire !
(Photo : les travaux pour la route du tunnel ont défiguré durablement des tronçons entiers du gave d'Aspe)
Si malgré tout cela, le 19 avril, Jean Lassalle ose proclamer publiquement à La Ciotat qu'il n'y a pas de problème avec la nature, que tout le monde veut protéger la nature, lui le premier, c'est qu'il nous dupe. De même certains anti-parcs ciotadens nous dupent en se drapant derrière l'écologie tout en s'opposant à la protection active du site par un Parc National.
(Photo : une école près de Lourdios-Ichère, le village de Jean Lassalle. Selon ce dernier, le tunnel devait apporter la prospérité... la vallée est toujours en butte aux fermeture des services publics, les camions n'y ont évidemment rien changé, peut-être même ont-ils aggravé la situation : qui a envie de s'installer dans un couloir à camions ?)
Vous l'avez compris, sous couvert de donner le pouvoir aux locaux, c'est lui même et lui seul que Jean Lassalle a servi politiquement. Son action d'obstruction aboutit même à priver des éleveurs et des agriculteurs de subventions auxquels ils ont pourtant droit ! (2) Face à ses échecs, il est dans la fuite en avant et tourne le dos aux habitants de la vallée : il se voit désormais un destin de politique régional et national, il n'a plus besoin des voix des aspois comme l'a prouvée la dernière élection où il a réussi son premier tour sans eux avec des voix trouvées ailleurs c'est à dire où on le connait moins !
(Photo : dans une vallée montagnarde qui se dépeuple, chaque activité économique est importante, chaque potentiel est précieux. Ici, en vallée d'Aspe, un élevage de "Montagne des pyrénées" dit aussi chien "patous" semble tomber en déshérence. Il s'agit pourtant d'un chien typiquement pyrénéen, mondialement connu pour ses capacités à repousser les ours, loups, voleurs de bétail ... En refusant l'ours, on refuse de maintenir le patrimoine local naturel, culturel et, en l'occurence, économique : un vrai gâchis.)
Il finit donc par tourner le dos à son territoire comme il l'a fait au départ en choisissant le saccage de ses vraies richesses (le tunnel routier dans la vallée et l'ours, joyau biologique et éthique sacrifié pour servir de vulgaire pompe à fric) au lieu de jouer la carte de l'avenir qui était celle de la valorisation de l'énorme potentiel naturel et agricole de ce magnifique espace pyrénéen.
Il agit de la même façon avec le Parc National des Pyrénées (3) qu'il considère comme un ennemi et traite comme tel depuis le début, pour finir par s'en plaindre à La Ciotat : le serpent se mord la queue. Surtout quand, après ses outrances anti-parc, on constate que ce sont les siens, les représentants de son parti ici même, qui le désavouent et son obligés de reprendre la parole tant ils sentent que Lassalle mène une politique de la terre brûlée. En érigeant le refus en idéologie unique quitte à ignorer les "locaux" de son propre mouvement, lui qui se dit pourtant le porte-parole du local contre le national, il finit pas se battre contre les siens ! Peu importe la cohérence, mieux vaut taper à tout prix sur le Parc National.
A ce sujet, deux mots sur Monsieur Casadebaig s'imposent : le maire de Laruns, invité lui aussi le 19 avril sait bien que le Parc National des Pyrénées existe depus 1967 sur son territoire. Mais il le présente comme une nouvelle menace, comme s'il découvrait qu'il existait un coeur de parc (autrefois appelé "zone centrale") et qui n'a pas bougé à Laruns depuis 32 ans ! L'ignorait-il avant son élection ? Ce que je vois dans son attitude à La Ciotat, c'est non pas un élu victime du parc mais un élu incapble de tirer parti de cet atout et obstiné à s'opposer et à faire de la provocation plutôt que de construire un projet avec le parc : que ce soit lui ou le parc qui distribue, comme il le disait, les autorisations de couper du bois du chauffage, où est le problème ? N 'y a-t-il pas une incompétence de sa part à créer un conflit pour créer un conflit puis à s'en plaindre ensuite en aboutissant à de douloureux blocages ? Manière de se sentir exister ? Là encore, M. Casadebaig est bien éloigné de ce qui pourrait être un modèle d'élu pour notre ville et allié à son acolyte Lassalle parti en croisade d'un nouveau genre à travers notre pays, avec Mme de Crozet comme nouvelle mascotte, ils enseignent un manière redoutable de tourner le dos aux richesses d'un territoire.
Le Président actuel du Parc National des Pyrénées, André Berdou, ne se trompe pas lorsqu'il les contredit dans "La Provence" du 22/04/10 :
"la présentation faite de la situation dans le parc pyrénéen a été totalement déformée, volontairement dramatisée et ne correspond en rien à la réalité vécue sur place par les élus et les habitants des communes concernées". Et d'expliquer que sur les 52 sièges du conseil d'administration du parc, "seulement 2 sont occupés par des écolos purs et durs", que "les avis du conseil scientifique ne sont pas forcément suivis", ou encore que "rien n'a fondamentalement changé dans la zone d'adhésion où la dimension économique est prise en compte et préservée".
Dans le même article, Guy Teissier, président du GIP Calanques estime à propos du 19 avril que :
"ce qui s'est passé à La Ciotat relève de la manipulation".
Encore un parallèle à faire avec nos anti-parcs qui étaient le 19 avril les chefs d'orchestre de cette manipulation basée sur la peur : lorsque les anti-parcs ciotadens, y compris en haut-lieu, répandent le mensonge selon lequel les habitations en "Coeur de Parc" ne pourront être léguées en héritage aux descendants des propriétaire, ils agissent bien de la même façon. Le refus et la peur instrumentalisée comme seuls arguments. Une conseillère régionale des Verts l'a bien formulé lors du débat à La Ciotat : utiliser la peur pour désinformer et affoler, "ce n'est pas digne d'un élu de la République !"
Comme Jean Lassale et Robert Casadebaig, nos anti-parcs ciotadens en viennent à tourner le dos au site classé, à ses richesses, aux enjeux qui sont le sien, ils le figent dans le passé alors qu'il a tellement évolué ! Finalement, la boucle sera bouclée et c'est le territoire et ses habitants qui finiront par leur tourner le dos à leur tour comme de plus en plus d'aspois tournent le dos à Lassalle..
Mais il y a pire : à l'image des échecs patents de Robert Casadebeig ou de Jean Lassalle (4), les anti-parc font courir à notre ville le risque d'un échec collectif monumental si l'inimaginable se produisait et si le Parc se faisait sans La Ciotat .
C'est évident, les ciotadens voudraient faire payer un tel gâchis à tous les responables de ce fiasco.
Et là, personne ne pourra dire qu'il n'y avait pas de nombreuses leçons à tirer des agissements passés et actuels de l'inquiétant ami Lassalle. Maintenant, on sait qui il est.
Personne n'a le droit de priver notre ville de la chance qui se présente à elle de façon presque incroyable (jamais je n'aurai imaginé il y a 10 ans que ma ville pourrait intégrer un jour un espace aussi prestigieux qu'un Parc National !).
Alors finalement, merci à Béatrice de Crozet et à son très spécial "Comité Ecologique" d'avoir invité ce très singulier député pyrénéen à La Ciotat : ce 19 avril 2010 est à marquer d'une pierre blanche (ou noire...), des masques sont tombés à La Ciotat, voilà avant tout à quoi aura servi cette soirée. Chacun sait désormais à quoi s'en tenir, tout est beaucoup plus clair, vous ne trouvez pas ?
F.Crécerelle
Notes : _____________________________________________________
(1) D'un Comité à l'autre : ce "Comité" dit "Ecologique", bien qu'utilisant une partie de son nom, n'a rien de commun avec ce que fut le vrai "Comité Ecologique" de La Ciotat qui siégeait jusqu'au milieu des années 90 en face de l'ancien Collège Jean JAURES : créé par le talentueux Florent GAMET aujourd'hui décédé, il a à son actif de prestigieuses réalisations comme la création de l'Atelier Bleu dans les années 80 et, pionnier, il portait déjà un projet d'espace protégé pour une partie du site classé. Ce Comité Ecologique digne de ce nom serait aujourd'hui le plus fervent défenseur du projet de Parc National des Calanques pour La Ciotat !
de la zone à ours du Haut-Béarn d'aides importantes : de 1995 à 2000, une association de défense de l'ours et des bergers (le FIEP) avait permis de faire allouer 5,5 millions de francs aux bergers sous la forme de mesures agro-environnementales. Depuis 2000, ces aides sont arrivées à leur terme mais l'IPHB ne parvenant pas à un accord avec les organisations professionnelles agricoles et les services de l'agriculture, à l'été 2004, les bergers des zone à ours n'avaient toujours pas bénéficié de ces aides. Alors que ces aides ont été pérennisées sur le reste de la chaîne pyrénéenne, le Haut-Béarn, qui les a pourtant initiées en restait dépourvu ! (D'après Gérard Caussimont dans "Plaidoyer pour Canelle.") Voilà comment les champions de la défense des "locaux" leur tournent en réalité le dos. (Photo : Fromages avec une empreinte d'ours sur la croute : l'élevage en Aspe et Ossau est laitier pour fabriquer le fameux "brebis des Pyrénées". Ici, des fromagers utilisent le lait de bergers et éleveurs qui acceptent la présence de l'ours. Voilà une initiative qui regarde le territoire en face. Jamais l'IPHB na levé le petit doigt pour promouvoir cette idée. La fromagère sur la photo a été obligée de replier son stand après que des opposants à l'ours du Haut-Béarn, ceux-là même qui refusent l'ours au sein de l'IPHB, soient venus faire de l'intimidation !)(3) Autre "casserole" traînée par Jean Lassalle : alors qu'il était président du Parc National des Pyrénées, il a autorisé la construction en coeur de parc (alors "zone centrale") d'une... station de ski ! L'événement a été suffisament grave pour que le Conseil de l'Europe retire au Parc son prestigieux label, le "Diplôme européen", grande première à l'échelle du continent ! Voilà les vraies prouesses continentales du député pyrénéen.
(Photo : l'usine Toyal à Lescun en vallée d'Aspe. Il n'a JAMAIS été question d'y supprimer le moindre emploi ni de délocaliser l'usine !)
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Dernier fiasco, l'affaire Toyal et la grève de la faim : la fin de l'ours des Pyrénées, la perte d'un label européen, moins de subventions pour les bergers, une vallée jadis splendide transformée en vulgaire couloir à camion, un échec électoral local récent... les échecs accumulés par Jean Lassalle ne s'arrêtent pas là. Tout le monde se souvient de sa grève de la faim médiatique dans le hall de l'assemblée nationale. Tout le monde a retenu qu'il luttait contre un projet de délocalisation de l'usine Toyal installée en vallée d'Aspe.Il se trouve que c'est absolument faux ! Qui sait que c'est un mensonge ? Jamais l'usine Toyal n'a eu pour projet de délocaliser les 150 emplois de la vallée d'Aspe : il s'agissait simplement d'ouvrir une extension de l'usine dans la plaine de Lacq, sans remettre en cause les emplois et l'existence de l'usine en Aspe. Mieux, le chantage de Jean Lassalle a failli braquer la direction de l'usine car son attitude a fortement choqué les dirigeants japonais du groupe Toyal pour lesquels l'"honneur" et la "dignité" revêtent une dimension culturelle prioritaire. Encore une fois, cette politique de la terre brûlée a failli mal tourner, et pour la santé du député, et pour les emplois de l'usine qui risquait alors de voir son extension installée ailleurs, non plus seulement en dehors du Béarn, à quelques kilomètres de la vallée, mais en dehors de notre pays pour une réelle délocalisation cette fois !
Résultat des courses : en 2010, l'extension n'éxiste toujours pas, le chantage de Lassalle a abouti à ce que la communauté de communes de la vallée d'Aspe arrase à grands frais 2 hectares boisés pour construire une plateforme destinée à la future usine, qui, à ce jour, n'est toujours pas en projet. Conclusion : en pleine crise économique, alors que cette extension pouvait offrir rapidement des emplois supplémentaire dans la plaine de Lacq, à cause de de l'action de Jean Lassalle, rien ne s'est fait ! La direction de l'usine a changé récemment, les relations alors glaciales avec Jean Lassalle vont peut-être se détendre et le député aboutira peut-être à l'ouverture escomptée, mais combien d'années ont été perdues sans les créations d'emplois que cela aurait occasionné ?
Combien de familles auraient pu bénéficier de ces emplois sans ce retard imposé ? En revanche, l'affaire aura permis à Jean Lassale de se faire connaître dans tout le pays.
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Rédigé à 00:29 dans Actualité, GIP | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
L'association CoLLecT-IF, membre, comme une quarantaine d'associations, de notre collectif associatif "La Ciotat Coeur de Parc", réagit à la conférence du 15 avril entre la mairie de La Ciotat et le GIP Calanques. "La Ciotat Coeur de Parc" se donne un peu de temps avant de réagir et de donner son avis sur ladite conférence. (depuis cette note du 19 avril, c'est chose faite ici).
Rédigé à 21:55 dans Actualité, GIP | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
La méconnaissance aboutit à beaucoup de malentendus au sujet du projet de Parc National des Calanques. Les associations qui, de Marseille à La Ciotat, réclament le parc depuis des décennies pour certaines d'entre elles, font le point à ce sujet :
Rédigé à 21:17 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Voici le lien pour consulter la conférence de presse du 4 février 2010 où le GIP trace les grandes lignes de la future charte du Parc National des Calanques. Priorité aux informations à la source pour couper court à de nombreux mensonges au sujet d'un projet qui ne pourra que servir les ciotadens, tous les ciotadens :
Voir la conférence de presse
Photo (P.P) : départ d'incendie sur la partie ciotadenne du coeur de parc potentiel (le périmètre définitif n'est pas encore décidé).
Entre autres avantages, le Parc National avec ses 60 agents de terrain apportera une force permanente et sans précédent de lutte contre l'incendie. En refusant un coeur de parc maximal, La Ciotat passerait à côté de tels moyens. Qui en prend la responsabilité ?
Les grandes lignes de la Charte version texte (de nombreux détails sur le projet, son calendrier, ses objectifs... tord le cou à de nombreuses contre-vérités entendues ici ou là à La Ciotat) :
Rédigé à 13:26 dans Cartographie, GIP, Quels moyens ? | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le collectif La Ciotat Coeur de Parc, inquiet de constater combien certains s'évertuent à organiser par tous les moyens une véritable désinformation sur le futur Parc National, vient d'adresser une lettre au président du GIP afin que les ciotadens puissent bénéficier d'une présence régulière du GIP sous forme de "permanence" pour informer au mieux les ciotadens, objectivement, techniquement et dans un esprit constructif vis à vis d'un projet tellement important pour notre ville :
Courriel : Coeurdeparc.laciotat@laposte.net
Site Internet : www.laciotatcoeurdeparc.org
La Ciotat Cœur de Parc (LCCP)
Collectif de 41 associations Ciotadennes
Maison des Associations
3 Place Evariste Gras 13600 La Ciotat
Monsieur le Président Guy Teissier
Groupement d’Intérêt Public des Calanques
Parc d’Affaires Marseille Sud Bât A4
Impasse le Paradou
13009 Marseille
La Ciotat, le 24 Novembre 2009
Objet : Demande d’une permanence mensuelle du GIP des Calanques à La Ciotat
Dès Janvier 2010
Monsieur le Président,
Afin de mieux sensibiliser le public au projet du Parc National des Calanques, nous souhaiterions que le GIP assure une permanence mensuelle à La Ciotat.
En effet, cette présence décentralisée présenterait un certain nombre d’avantages :
1 - Le GIP montrerait une volonté de se rapprocher des usagers en renforçant le maillage du territoire. Marseille étant situé à l’autre extrémité du futur Parc, une permanence à La Ciotat permettrait de recentrer la zone d’intervention du GIP en se rapprochant de toutes les communes situées à l’Est du territoire (La Ciotat, Ceyreste, Roquefort-la bédoule, Cassis..). Le GIP pourrait ainsi sensibiliser un plus large public.
2 - Le GIP serait mieux identifié par la population. Cette plus grande proximité géographique permettrait d’établir un lien plus fort avec les citoyens de ces communes. La permanence mensuelle du GIP marquerait alors une nouvelle étape très concrète du projet pour une population qui a le sentiment d’être éloigné des débats.
3 - De son côté, le GIP pourrait mieux identifier et surtout anticiper certains problèmes grâce à un dialogue renforcé avec les acteurs locaux et le public, ce qui permettrait au GIP d’avoir une vision plus concrète et plus complète de notre territoire et de ses enjeux.
4 - Dans le cadre de la préparation de l’enquête publique, cette présence officielle et les réponses apportées permettraient de minimiser les rumeurs alarmistes entretenues sciemment par certains.
Convaincus que notre sollicitation ne manquera pas de retenir votre attention, nous nous tenons à votre entière disposition pour vous accompagner à la mise en place de cette permanence. Elle pourrait commencer dès le mois de janvier 2010 à la maison des associations de La Ciotat.
Dans l’attente, veillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sincères salutations.
Le collectif La Ciotat Cœur de Parc (LCCP)
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